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Peut on tout dire sur les réseaux sociaux ?

Est-ce qu’on peut parler de tout sur les réseaux sociaux ?

Bonjour à tous, c’est Julien, gérant du groupe Tercium. Aujourd’hui, j’aimerais aborder une question qui m’a été posée récemment par un ami inquiet pour ma vie personnelle et professionnelle. Il m’a demandé si le fait de faire beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux pouvait avoir un impact négatif. Cette question a résonné en moi et je pense qu’elle mérite d’être explorée. En effet, le rapport que nous entretenons avec les réseaux sociaux et la manière dont nous nous présentons y sont cruciaux.

Au cours des quatre derniers mois, j’ai eu la chance d’atteindre 250 000 vues par mois sur ma chaîne, de gagner 1500 abonnés et de produire près de 450 vidéos. Dans ces vidéos, je partage des réflexions sur le monde professionnel qui m’entoure, tout en essayant de refléter mon quotidien. Je parle de mes réussites, mais aussi de mes échecs, et d’émotions variées comme la joie, la colère ou la tristesse. Toutefois, une question persiste : est-ce que je dis tout ? Est-ce que je montre tout ? Mes vidéos sont teintées d’une certaine pudeur, car je cherche à maintenir une approche positive. Après tout, qui aime regarder des contenus négatifs ?

Il est vrai que, par moments, je n’ai pas le moral. Comme chacun de vous, j’ai des journées où je n’ai pas envie de partager. Pourtant, nous savons tous que, sur les réseaux sociaux, il faut souvent afficher une bonne image. Cela m’amène à réfléchir sur l’authenticité au sein de cette vitrine numérique. Peut-on vraiment être soi-même à 100 % sur ces plateformes ? Je crains que la réponse soit non. Et ce n’est pas uniquement parce que je choisis ce qui est montré, mais aussi à cause des réactions souvent hostiles que l’on peut rencontrer en étant trop authentique.

Sur les réseaux sociaux, le créateur de contenu fait un travail d’auto-censure. Nous réfléchissons soigneusement à ce que nous partageons. Parfois, je me demande comment une image de moi serait perçue si je ne faisais que partager mes pensées sans filtre. Il y a une différence énorme entre le monde réel et l’illusion créée par les vidéos. Si l’on ne se voit qu’à travers des écrans, il est facile de projeter une image qui peut être éloignée de la réalité, et il en découle alors une pression à maintenir cette façade.

Prenez exemple sur les célébrités et les Youtubeurs que vous adorez. S’ils n’affichent qu’un aspect de leur réalité, c’est parce qu’ils jouent un rôle. En effet, dans le monde professionnel, chacun de nous joue un rôle. Les commerciaux, les chefs d’entreprise, tout le monde participe à ce jeu d’image. Le risque de trop donner de soi-même sur les réseaux sociaux réside dans le fait que cela peut mener à des invasions de la vie privée. La frontière entre vie personnelle et vie professionnelle devient floue, et il est essentiel de savoir où placer le curseur.

Au fur et à mesure de mes expériences en tant que créateur de contenu, j’ai appris à mieux gérer ce curseur. Pour être honnête, jusqu’à présent, je n’ai pas eu de mauvaises expériences majeures. Cependant, j’ai été témoin de commentaires qui ont dérivé sur des sujets politiques ou racistes, même lorsque cela n’était pas du tout le sujet traité dans ma vidéo. Cela montre à quel point certains utilisateurs se sentent libres de s’exprimer de manière outrancière derrière un écran, tandis que moi, qui me tiens devant la caméra, dois faire attention à ce que je montre.

Je maintiens une certaine distance entre mes véritables opinions et ce que je partage sur les réseaux sociaux. Chaque vidéo que je réalise est soigneusement pensée pour renvoyer une image professionnelle et positive de moi-même et de mon entreprise. Je veux montrer la partie de mon quotidien qui me passionne et qui pourrait potentiellement inspirer d’autres à se lancer dans l’entrepreneuriat ou à mieux gérer leurs affaires. Pourtant, cela ne signifie pas que je ne traverse pas de moments difficiles. Ces réalités doivent rester dans ma sphère privée.

C’est là que réside le dilemme. Dois-je m’ouvrir davantage ? Devrions-nous, en tant que créateurs, risquer de montrer nos failles ? La peur de la stigmatisation ou des jugements négatifs nous pousse souvent à nous auto-censurer. Pour répondre à la question soulevée par mon ami : non, on ne peut pas être soi-même à 100 % sur les réseaux sociaux. On se construit une image et c’est à nous de choisir ce que nous voulons projeter. Bien sûr, cela fait partie du jeu de l’influence, mais cela peut aussi être usant.

Il y a aussi une dimension supplémentaire à considérer. Lorsque des viewers se tournent vers moi en recherche d’inspiration, ils s’attendent à une certaine cohérence dans ce que je partage. Ils veulent voir un côté positif, un conseiller qui a su surmonter des défis. Dans ce sens, il est vital de maintenir un équilibre entre transparence et protection de soi. Je suis là pour partager de l’information et inspirer les autres, mais cela ne signifie pas que je dois tout dévoiler de ma vie personnelle.

Un autre aspect à aborder est celui de la liberté d’expression. Étrangement, j’ai parfois l’impression que le rôle de créateur de contenu me rend moins libre que les utilisateurs qui se contentent de commenter anonymement. Ils peuvent poster leurs opinions sans avoir à se soucier des répercussions. C’est une réalité difficile, mais également inévitable dans notre société numérique. La balance entre le besoin d’être entendu et le risque d’être jugé est quelque chose que chaque créateur doit gérer. Il n’y a pas de recette magique, mais chacun doit trouver son propre équilibre.

En fin de compte, je dirais que les redes sociaux sont un terrain de jeu complexe. Ils offrent l’opportunité de partager des histoires, d’inspirer et d’interagir, mais ils demandent également doigté et discernement. En tant que créateur, il est crucial de se rappeler que nous avons le contrôle sur ce que nous voulons partager et qui nous voulons être. Au fur et à mesure que je progresse, je continuerai à affiner ma capacité à gérer cette image, à déterminer ce qui est partagé et à quoi cela ressemble sur le papier.

Dans ce contexte, je vous encourage, chers lecteurs et amis, à réfléchir à votre présence sur les réseaux sociaux. Comment choisissez-vous de vous montrer ? Quels aspects de vous-même êtes-vous prêt à partager en ligne ? Répondre à ces questions peut vous aider à naviguer dans le monde numérique avec plus de sérénité.

Alors, pour terminer sur une note plus légère, sachez qu’en dépit de tous ces réflexions, je vais profiter d’un moment simple après cette vidéo. Oui, le soleil brille ici dans le Nord et j’envisage d’aller prendre un café tranquillement. Merci pour votre écoute, et n’hésitez pas à me faire part de vos réflexions sur ce sujet. À très bientôt pour d’autres vidéos !

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